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description organologique
C'est une cithare sur table de forme trapézoïdale. Les cordes sont tendues parallèlement de la base à l’extrémité haute. La profondeur est environ de 6cm. La table d'harmonie est en peuplier, le fond en différentes essences de bois nobles. La table est percée d’ouïes dans lesquelles sont placées des rosaces ouvragées en bois sombre. Une frise décorative longe les contours. Le cordier en bois massif est percé de trous verticaux destinés à recevoir les chevilles. Le chevalet est fait d'une pièce de bois à quatre socles sur lequel viennent se placer les cordes. Les socles reposent sur un rectangle de peau. Au nombre de 75 cordes environ (anciennement en boyau, le nylon est aujourd'hui systématiquement utilisé) elles sont groupées par trois ; pour changer de mode, on a recours à des manettes (pornag / mandal) qui servent à raccourcir la corde et donc à altérer le ton ; on fixe aux deux index une bague munie d'un plectre (madnotz) pour pincer les cordes. -
histoire & jeu
Cet instrument est particulièrement répandu dans le monde oriental ; ( il est important de noter que l'on doit avoir, dans le jeu traditionnel arménien, l'impression de frapper et non de pincer les cordes).Sa véritable origine reste obscure, comme bien des faits de l’histoire instrumentale. Cependant, on l’attribue souvent à Fârâbî (10°siècle), ou remonterait aux temps très reculés de la Grèce antique et aurait été utilisé dans un but pédagogique, pour représenter le système des sons ; son nom « kanon » signifiant « règle, loi ».